Plusieurs syndicats de police ont manifesté vendredi matin à Paris en descendant en voitures l’avenue des Champs-Elysées vers le ministère de l’Intérieur pour exprimer leur mécontentement suite aux annonces de Christophe Castaner lundi, a constaté un journaliste de l’AFP.
Une vingtaine de voitures ont descendu les Champs-Elysées en direction de la place Beauvau derrière une banderole affichant « pas de police, pas de paix ».
Les policiers manifestaient à l’appel des syndicats Alliance, Synergie, SICP et Unsa.
Une minute de silence a été respectée à l’approche du ministère de l’Intérieur et de l’Elysée en hommage aux policiers décédés ou blessés en service. Les manifestants ont ensuite chanté la Marseillaise.
« Il n’y a pas que le ministre de l’Intérieur (…) On est venu dire au président Macron qu’il doit soutenir, respecter, considérer sa police (…) La police n’est pas raciste, la police est républicaine (…), elle ne choisit pas sa délinquance, elle ne choisit pas la couleur de la délinquance (…) et elle sauve des vies quelle que soit la couleur de la peau de l’individu », a déclaré à la presse Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance.
Christophe Castaner a reçu jeudi une partie des syndicats et doit encore en recevoir vendredi pour tenter de calmer leur colère après ses déclarations lundi sur les violences policières.
Le ministre a prôné la « tolérance zéro » contre le racisme dans la police et annoncé l’interdiction de plusieurs techniques d’interpellation.
Les syndicats dénonce une « stigmatisation » et reprochent notamment au ministre d’avoir annoncé l’interdiction de la « clé d’étranglement » sans mettre en place une méthode alternative.
Jeudi en fin de journée des rassemblements de policiers en colère ont eu lieu dans plusieurs villes de France, lors desquels les participants ont à chaque fois symboliquement jeté à terre leurs menottes.