ChroniquesUNE

Bien ! Laftit promet plus de sévérité à l’égard des employeurs mettant en danger leurs employés.

Nous voulons voir des poursuites judiciaires à l’encontre des patrons fautifs qui ont été source de problèmes catastrophiques pour de centaines de personnes et des régions entières. Fermer les usines n’est pas suffisant ! Sinon tout cela continuera…

Il y a quelques temps j’écrivais ici-même une chronique parlant du mépris de plusieurs employeurs vis-à-vis des recommandations, relatives aux mesures à prendre pour éviter l’expansion du Covid-19, recommandations émanant du Ministère de l’Intérieur et de celui de la Santé, ainsi que d’autres du Patronat lui-même.

 

J’affirmais alors que le Ministère de l’Intérieur devait être plus strict car on le prenait pour le dindon de la farce. Qu’il ne suffisait pas de recommander mais qu’il fallait punir les contrevenants, ceux qui causent d’innombrables maux, à beaucoup de gens, et à des régions entières, par leur insouciance totale et leur avidité dignes des annales répertoriant les atrocités des pires patrons.

 

L’exemple que je donnais dans cette chronique était celui des célèbres conserveries de poisson de Safi qui ont mené à la catastrophe qu’on sait. Les employeurs, paraît-il, selon le média Yabiladi, n’hésitaient pas à cacher « le surplus » d’employés dans des véhicules, lors des inspections. Méprisables ! Méprisables !

 

Alors que je m’évertuais à encourager les officiels à être plus sévères, un esprit cartésien… Pardon, Makhzénien ! Un esprit makhzénien, disais-je, vint me critiquer en long et en large au sujet de cet écrit. Cet être, faisant sans doute partie des services d’hygiène (politique) de quelqu’organisme que j’ignore, affirmait alors que ce n’était pas la faute de l’Etat, comme je l’expliquais dans ma chronique (car un Etat est censé savoir comment sont les patrons et qu’il y en a bien-entendu de la race de salauds), mais que c’était plutôt la faute des salariés, car l’Etat, selon lui, ne fait qu’éduquer et admettre dans les hôpitaux  « les tombés malades ».

 

Je ne lui ai pas répondu car ça ne sert à rien…

 

Il n’est pas là pour apprendre ou débattre, juste pour critiquer, diminuer ! C’est sans doute son job ! ou son dada… Mais M. Laftit, le Ministre de l’Intérieur, vient de lui répondre à ma place, mettant en garde les employeurs qui ne respectent pas les protocoles choisis pour combattre le virus, en milieu d’entreprise. Laftit a lui-même déclaré qu’il avait précédemment émis ses recommandations et qu’il s’avère qu’elles n’ont, à plusieurs reprises, pas été suivies. Le Ministre a brandi la menace de fermeture des unités se transformant en clusters mais aussi celle (menace) de poursuites judiciaires à l’encontre des employeurs qui mettent en péril vies et santé des employés. Le Ministre a beaucoup parlé…

 

A Monsieur le Makhzénien qui m’avait critiqué : vous avez critiqué le Ministre de l’Intérieur ! Rendez-vous compte… C’est :

 

Hilarant !

 

Lisons ce que Le360, reprenant un communiqué, écrit : « Le ministre a vivement déploré le non-respect des mesures de précaution que les autorités publiques n’ont cessé de recommander, estimant que cette négligence a contribué à la propagation de l’épidémie et à l’apparition de foyers de contamination dans de nombreuses unités de production à l’instar de la région de Lalla Maimouna, dans la province de Kénitra (Frigodar, Natberry Maroc) et de la province de Safi (Unimer Etamar …) »

 

Lisons encore : « le ministre de l’Intérieur a de nouveau rappelé que les autorités publiques ne manqueront pas de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité sanitaire de l’ensemble des citoyens, y compris la fermeture d’unités qui ne veillent pas au respect des mesures de précaution décidées et des règles de protocole sanitaire en vigueur, tout en poursuivant en justice, le cas échéant, les responsables de ces unités ».

 

C’est bon ? Vous avez votre réponse ?! On dirait qu’il ne veut plus qu’éduquer et guérir, M. Le Ministre, selon votre argument à la noix… Et cette certitude…

 

Votre Makhzen-attitude est à revoir.

 

Nul sophisme ne saurait cacher les vérités élémentaires, ou leur faire de l’ombre, Cher Monsieur ! Parler vrai c’est déjà ne pas pouvoir être contredit, sauf avec mauvaise foi, comme vous l’avez fait.

 

La prochaine fois évitez de mettre la charrue avant les bœufs de peur de suivre le contraire de ce que vous devriez suivre. De ce que vous devrez suivre… Les politiques changent ! Alors ne parlez pas des actuelles comme si elles étaient vérités absolues. Car quand elles changeront, vous aurez l’air d’un idiot. Comme là !

 

Bien à vous. Et à vous seul.

 

Nouamane Rimeh.

 

 

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