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La COMADER dénonce l’acharnement ciblant les tomates cerises

Les agriculteurs français et espagnols demandent une harmonisation de la politique agricole européenne, accusant le Maroc de concurrence déloyale. Ces accusations ont suscité une réponse ferme de Youssef Alaoui, secrétaire général de la Confédération marocaine de l’agriculture (COMADER), sur France3. Alaoui a réfuté ces allégations, affirmant que les produits marocains respectent les normes sanitaires européennes, autrement ils ne seraient pas vendus en France. Il a souligné l’existence de contrôles rigoureux et d’un étiquetage clair mentionnant l’origine marocaine.

Alaoui a également expliqué que les différences de prix entre les tomates marocaines et françaises sont dues au climat ensoleillé et aux infrastructures modernes, comme la station de dessalement d’Agadir, permettant une production à moindre coût toute l’année. En comparaison, la production hivernale en France nécessite des serres chauffées, coûteuses et polluantes.

Il a rappelé que le Maroc a un salaire minimum et une couverture sociale adaptée à son niveau de vie, et a questionné pourquoi les mêmes controverses n’existent pas pour des pays européens comme la Pologne ou la Roumanie. Alaoui a aussi mentionné que la France bénéficie d’une balance commerciale excédentaire avec le Maroc, notamment grâce aux exportations de blé, rendant incohérente la pression sur les produits marocains.

Le marché de la tomate dans l’UE, historiquement dominé par les producteurs espagnols, a vu une augmentation des exportations marocaines. En 2015, les ventes espagnoles dépassaient celles du Maroc de 109 %, mais cette différence s’est réduite à 17 % en 2023. Au premier trimestre de l’année, le Maroc a même surpassé l’Espagne en exportant 19 % de tomates en plus.

Ces évolutions ont inquiété les producteurs européens, qui voient les tomates marocaines comme une menace en raison de leurs coûts de production plus bas. Malgré ces avantages compétitifs, les agriculteurs européens accusent leurs homologues marocains de concurrence déloyale, exacerbant les tensions commerciales et conduisant à des actions de protestation, comme celle du 16 mai dernier. Cette situation paraît absurde, surtout à la lumière des informations fournies par Alaoui, qui a rappelé que la France exporte plus vers le Maroc qu’elle n’importe, avec une balance commerciale positive.

La COMADER avait déjà répondu aux agriculteurs manifestants français par un communiqué de presse, affirmant son droit de défendre les intérêts légitimes des exportateurs marocains. Pour Alaoui, l’attention excessive portée à la tomate cerise détourne l’attention des véritables problèmes de l’agriculture française : « J’ai l’impression que la tomate cerise, c’est pour cacher un peu tous les problèmes de l’agriculture française », a-t-il conclu.

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