Chroniques

Des islamistes en croisade contre les shorts… Des garçons !

De très nombreux internautes commencent à appeler les hommes à éviter de porter des shorts qui ne couvrent pas jusqu’aux genoux. On se demande d’ailleurs pourquoi ils ne parlent pas de la nécessité également et donc égale de couvrir le nombril. A moitié informés, peut-être…

 

Mais le problème n’est pas ce qu’ils demandent ! Somme toute ce n’est qu’une demande de respect de quelque chose qui peut être ou est enfreinte, et leur liberté de s’exprimer leur donne ce droit. Mais le comment ! Comment ils argumentent ! C’est là que ça devient vraiment intéressant… Et absolument loufoque !

 

Je me suis plu à lire un post écrit par l’un d’eux. Une rhétorique à faire pâlir de jalousie tous ceux que faisait taire Socrate de son temps :

 

https://www.facebook.com/soula.yman.73550/posts/575848103356170

 

Pour ceux qui ne parlent pas arabe, le Monsieur affirme plusieurs choses dont je me ferai une joie de vous expliquer certaines. Et quelle poésie, dans certaines lignes… On voit bien que c’est le genre de gars qu’on écoute avec un certain intérêt dans les rassemblements dans les mosquées populaires dans certains quartiers pauvres.

 

Ainsi pour cet énergumène, ce « savant relatif » proportionnellement à son usuel public, pour ce sans-doute barbu, l’homme qui accepte de porter ce genre de short court et de se balader normalement dans les rues, devant les gens, hommes et femmes, sans honte, ne peut être qu’une chose : un cocu ! Mais quel étrange raisonnement… Vous voulez dire que c’est féminin, à en provoquer le mépris des femmes ? Un signe de faiblesse et de manque de virilité qui ne peut que pousser sa femme à le tromper ? Je n’y comprends rien… Si au moins il y avait une logique dans ce propos. Mais je ne trouve rien ! Passons !

 

L’auteur, poète mais non savant, de ce texte formule aussi des demandes. Il dit que si chez le gars, le porteur de short, nul ne s’en fiche de sa tenue, alors il doit respecter les autres dans la rue, qui eux s’en fichent. Nos sœurs, mères, tantes… Un vrai calvaire qu’elles auront à supporter ! Bref les femmes sont indiquées comme étant de potentielles victimes de choc si elles venaient à voir un gars portant un short n’arrivant pas au genou. Ah bon ?!

 

Vous êtes sûrs qu’une femme n’est pas plus choquée en voyant des pectoraux, des biceps, des dorsaux ? Pourquoi n’en parlez-vous pas ? Parce que c’est… Licite ?! Halal ? Pour vous y a que les bouts de cuisse qui font rougir les femmes ou leur donnent envie de gerber ? Y a pas beaucoup de logique dans vos propos jusqu’à maintenant…  Demandez aux femmes, vous verrez !

 

Le même individu donne également des sens à la liberté, des sens assez étranges. Et il jure que les gens ne comprennent pas ce qu’est la liberté et insinue au contraire que lui le sait. Et il se dévoue pour le révéler et illuminer l’existence des lecteurs. Il dit par exemple que la liberté c’est l’évolution par la science, la médecine, par une vie heureuse pour l’individu et la société. Je vous avais dit que c’était du sophisme qu’auraient jalousé les interlocuteurs de Socrate, Ha ! Ha ! Ha !

 

En fait semble-t-il, pour le bonhomme, on peut définir une chose par d’autres ayant le même caractère positif ou négatif. Un peu comme si on disait : La richesse c’est les pâquerettes ! Ou la définition du malheur c’est les égouts. Mais continuons, continuons ! C’est avec délice que j’ai lu tout ce qu’il a écrit, et j’essaie de partager le maximum.

 

Le monsieur aligne trois lignes débutant toutes par « La liberté c’est le respect des directives… » et puis il complète les phrases par les mots : divines, prophétiques, de la charia. La liberté c’est le respect des directives divines, la liberté c’est… Il joue sur l’effet. Et puis il donne d’autres étranges définitions de la liberté, comme l’éthique, la pudeur, etc. Il dit même que la liberté c’est l’entraide pour aider les pauvres.

 

Je ne suis pas contre le fait que des islamistes s’expriment, demandent des choses, y a pas de soucis ! Demandez ! Demandez aux gens de jeuner 6 jours de chawal, ou demandez leur de pénétrer dans leur demeure par le pied droit non gauche, demandez tout ce que vous voulez, la liberté d’expression est non-négociable. Mais cessez d’utiliser de la rhétorique, de la bête rhétorique, pour influencer des gens plus bêtes que vous. Vos demandes s’en retrouvent lésées… Croyez-moi !

 

A bien y voir, en y pensant bien, il ne cherchait pas à définir la liberté mais son idéal sociétal ! Ah… S’il avait dit « mon idéal sociétal est » au lieu de « la liberté est » on aurait tout compris et accepté. Donc pour lui la liberté c’est son idéal sociétal… Ou peut-être l’idéal sociétal de Dieu tel que lui, ce barbu, le conçoit ! Oui, c’est plus ou moins ça, pour lui, la liberté.

 

Une société sans shorts courts pour les hommes, entre autres.

 

Nouamane Rimeh (Nouamanerimeh@gmail.com)

 

 

 

 

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page