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les manifestations continuent malgré le ton martial de Trump

Le mouvement de colère contre le racisme et les brutalités policières s’est poursuivi tard dans la nuit de mardi à mercredi aux Etats-Unis malgré les pillages, les affrontements avec la police et le ton martial de Donald Trump, déterminé à restaurer l’ordre en recourant si besoin à l’armée.

Neuf jours après la mort à Minneapolis de George Floyd, un homme noir asphyxié par un policier blanc, la vague de contestation historique ne s’apaise guère.

A New York ou Los Angeles, des manifestants ont fait fi des couvre-feu jusque tard dans la nuit, avec toutefois moins de pillages et de violence signalés que les nuits précédentes.

Au moins 60.000 personnes avaient auparavant rendu hommage pacifiquement à la victime à Houston (Texas) où George Floyd a grandi et sera enterré la semaine prochaine. « Nous voulons qu’ils sachent que George n’est pas mort en vain », a lancé le maire, Sylvester Turner.

A New York, après des pillages lundi, le couvre-feu nocturne a été avancé à 20H00 et prolongé jusqu’à dimanche.

L’heure passée, des centaines de manifestants, noirs et blancs, ont toutefois continué à protester pacifiquement, scandant « George Floyd, George Floyd » ou « Black Lives Matter! » (« la vie des Noirs compte »). Pour Tazhiana Gordon, une infirmière noire de 29 ans, le couvre-feu « est un outil pour empêcher les gens de manifester plutôt que d’arrêter les gens qui commettent des crimes ».

Une « situation très calme », a tweeté le maire Bill de Blasio dans la soirée, « jusqu’ici, le couvre-feu est certainement utile, sur la base de ce que j’ai vu à Brooklyn et Manhattan ces trois dernières heures ».

A Minneapolis (Minnesota), le calme régnait. « Je veux qu’on lui rende justice parce qu’il était bon, peu importe ce que les gens pensent, c’était quelqu’un de bien », a lancé en pleurs Roxie Washington, mère de la fille de George Floyd, âgée de six ans.

Le Minnesota a annoncé l’une des premières initiatives concrètes en réponse aux demandes des manifestants, avec l’ouverture d’une enquête sur la police de Minneapolis. L’enquête examinera de possibles « pratiques discriminatoires systémiques » durant les dix dernières années, a tweeté le gouverneur Tim Walz.

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