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Drôle ! Les gérants des cafés et des restaurants profitent de l’interdiction pour jouer aux « proprios grévistes » !

Alors qu’ils sont dans l’interdiction quasi-totale de reprendre leurs activités, à part pour le prêt-à-emporter, les gérants des cafés et des restaurants tiennent des propos tels qu’on pourrait croire qu’on les supplie de rouvrir. Désolé mais c’est hilarant !

 

Non pas que je suis contre le fait de revendiquer, ou que j’ai quelque chose contre ces métiers, mais écoutez un peu ce qu’on peut lire sur le média Al Massae… Ainsi parait-il que les gérants des cafés et restaurants menacent de ne pas reprendre leurs activités après la fin de l’Etat d’urgence sanitaire. Et qu’ils imposent à l’exécutif certaines conditions pour ouvrir à nouveau les portes.

 

Mais… Vos portes sont fermées ! Et c’est un ordre de l’exécutif lui-même. Et là vous imposez des conditions pour rouvrir, alors que personne ne vous l’a demandé ? Ce n’est pas un peu bizarre, non ?!

 

Donc vous dites que si l’Exécutif ne s’exécute pas (MDR), vous n’ouvrirez pas ?! Sérieux ?! J’aimerais bien voir ça, juste pour le plaisir, pour être honnête. Un café refusant d’ouvrir, des cafés refusant d’ouvrir, tous les cafés refusant d’ouvrir ? Alors que beaucoup, beaucoup, beaucoup, gagnent des max de tunes, ils vont refuser d’ouvrir si on ne donne pas suite favorable à leurs demandes ? J’adorerais voir ça, sans mentir !

 

Et voyons un peu leurs demandes ! Ha ! Ha ! Ha !

 

C’est vraiment excellent : Ils avouent ne pas payer la CNSS à la plupart de leurs salariés, et ils demandent à l’Etat d’enregistrer ces salariés lui-même et ce n’est pas fini, ils demandent à l’Etat de payer 50 pour cent de leurs cotisations ! C’est vraiment à mourir de rire… Donc ce n’est même pas une demande relative à la situation actuelle. C’est un truc qu’ils cherchent depuis longtemps et ils profitent de l’occasion (mais quelle occasion d’ailleurs ? Nul ne leur a rien demandé…) pour faire comme si leur abstention éternelle de régulation de la situation sociale des salariés n’était pas de leur faute et que l’Etat devait s’en charger. Un peu comme s’ils disaient : j’avoue être un mauvais employeur et je compte faire pression pour mettre mes tricheries sur le dos de l’Etat. Non mais…

 

Et ce n’est pas tout ! Pour qu’ils daignent ouvrir et nous servir des cafés  qui leur coûtent quelques dizaines de centimes et qu’ils vendent 7 à 20 fois plus cher, et pour nous concocter des salades qui leur coûtent 3 dirhams et qu’ils écoulent à 30, les gérants imposent d’autres conditions. Ainsi demandent-ils une exonération totale d’impôt durant 2 ans. Et des facilités de crédit pour rénover…

 

Et parce qu’ils savent qu’on ne leur a pas demandé d’ouvrir, et qu’ils le feront eux-mêmes car vraiment la plupart gagnent plein de sous, ces restaurateurs font place aux menaces : « Le secteur offre des emplois à plus de 7 millions de familles, le gouvernement est dans l’obligation de prendre des mesures d’urgence pour le sauver », sont les propos d’Ahmed Benkirane, le coordinateur de l’Association nationale des propriétaires de cafés et restaurants (ANPCR).

 

Il y en a d’ailleurs une autre, de menace, c’est dire qu’ils utilisent toutes leurs armes, même les plus loufoques : « Si cette situation perdure, ce n’est pas le seul secteur de la restauration qui va en souffrir, mais des dizaines d’autres qui lui sont liés de manière directe et indirecte, tel l’agro-alimentaire ». Ha ! Ha ! Ha ! Faîtes gaffe ! On achète plein de bananes, de thé, de poires, et de pates. Et bien-sûr des tomates pour les salades. Et on ne va plus en acheter !

 

Je meurs…

 

Désolé d’ailleurs pour cet écrit alors que certains restaurants et cafés peinent réellement à joindre les deux bouts. Je parle vraiment des autres… Ces sales patrons qui gagnent tellement d’argent qu’ils ne savent plus quoi en faire, et qui donnent des misères aux serveurs et autres employés, leur disant qu’ils n’ont qu’à partager les pourboires, des profiteurs de familles nécessiteuses qui ont du dire mille fois « si ça te plait pas de pas être affilié à la CNSS va-t-en ! Un de perdu, dix de retrouvés ».  Et même les impôts, ils font comme les médecins, ils font comme s’ils avaient deux clients toutes les trois semaines… Et là ils viennent maintenant également (alors qu’on ne leur a rien demandé) essayer de ne plus payer d’impôt et vouloir éviter les sanctions de l’inspection du travail en faisait que ce soit l’Etat qui se charge de tout le travail et de la moitié des cotisations. Et ça menace ! De couper les vivres à des familles si on n’obéit pas à leurs quatre volontés à eux…

 

Si vous ne pouvez payer les cotisations des salariés et régulariser leur situation, fermez donc, ne rouvrez jamais, le business n’est pas pour vous ! Et si vous ne pouvez payer vos impôts, également fermez ! Les restaurants et les cafés, ici, c’est un de perdu dix mille de retrouvés ! C’est l’un des secteurs les plus juteux, et ça, TOUT LE MONDE LE SAIT !

 

Quant aux commerces réellement en difficulté, je réitère mes excuses… Les autres sont vraiment énervants et… manipulateurs ! On pourrait écrire des livres sur tout ce qu’ils font de mauvais…

 

Nouamane Rimeh (Nouamanerimeh@gmail.com)

 

 

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