Chroniques

Ta laideur, tu la vois pas à la télé ? Tu la lis pas, condamnée, dans les livres ?

Beaucoup de personnes pensent que l'éducation sert à quelque chose. Mais cela est-il bien vrai ?! Les films où on voit héros et méchants, sous mille aspects différents, ont-ils donc arrangé le sens des principes des gens ?! Bien-sûr que non...

Une de mes bonnes amies, me connaissant très porté sur les principes en tous genres, m’a demandé de commencer à écrire sur ce que je vois dans la société, de mauvais surtout. Je lui ai dit « euh, pourquoi pas ? ça changera des actus ! D’ailleurs il y a beaucoup de chroniqueurs qui écrivent sur leur rencontre imprévue avec des inconnus et des broutilles de la sorte. Mais je peux te dire que ça servira rien ! » Pourquoi, me demande-t-elle. Voici pourquoi :

 

Ma chère amie, quasiment tous les films, toutes les séries, tous les livres au Monde (quasiment tous et pas tous), condamnent ce qui est mauvais, et le pointent du doigt. Le voici ! Le voici ! Ça c’est un méchant ! Ça c’est un profiteur ! Ça c’est un avare ! ça c’est un avide ! ça c’est un tricheur ! 99.99% des œuvres littéraires et cinématographique en parlent… Et elles le montrent négativement… Et à quoi cela a-t-il servi ?

 

Mais ils savent, ils savent parfaitement, que ce qu’ils font, ce qu’ils sont, est mauvais. Le voleur sait parfaitement qu’il est hideux. Le violeur refuserait qu’on fasse ça à sa mère, à sa sœur, à sa femme, le traître refuserait qu’on le trahisse, mais ça reste comme c’est… Laid, horrible, et le sachant parfaitement !

 

D’un autre côté, les mêmes contenus montrent ce qu’est une bonne personne, de bons principes, ce qu’est l’empathie, que c’est beau… Mais toujours rien ! Un être réel ayant toute ces qualités, ne serait même pas vu comme étant beau, dans ces sociétés où nous vivons. Car les humains, ça aime pas les gens qui sont meilleurs qu’eux, sur des plans qu’ils ne peuvent renier qu’en utilisant l’argument de la rareté et de la laideur de la masse. Et ça cherche la petite bête quand ça en voit un. Un peu pour se sentir bien dans sa peau… Pour ne pas se sentir… Diminué !

 

A quoi ça servirait donc d’écrire ?! A quoi me sert d’écrire ces lignes ! Je le redis, à rien…

 

Alors à quoi sert d’écrire des chroniques sur l’actualité, pourriez-vous demander. Ha ! Ha ! Bonne question. Je vais vous répondre par des exemples. Je connais une personne qui, quand elle voyage avec des amis, ramène plein de cadeaux à tout le monde, à la mère, au père, aux sœurs, aux frères, même aux proches cousins, ceux que les amis du voyage connaissent… La générosité à l’état pur. Mais dès que cette personne voyage seule (et elle se reconnaîtra) ou en compagnie d’un des membres de la famille qui fait comme s’il était normal d’être égoïste et avare dans l’existence, que les bons comptes font les bons amis, qu’il faut enseigner à pêcher au lieu de donner du poisson, et autres proverbes confectionnés pour ceux qui ont du mal à aider et à faire plaisir à leur prochain, quand cette personne voyage dans l’un de ces cas de figure-ci disais-je, pouf, plus rien ! Plus de cadeaux ! Pour personne…  Et ce n’est là qu’un exemple de cette stupéfiante personne, qui donne plus d’importance à l’image qu’à l’être (car je ne dis pas que ne pas donner des cadeaux est une mauvaise chose) ! Cette personne est très honnête d’ailleurs…

 

Et, en passant, oui l’absence de générosité et d’entraide est une tare, une calamité, même si les cultures (et les films) tendent à faire passer l’honnêteté pure pour une qualité qui se suffit à elle-même même en présence d’avarice. On dit que c’est un homme bon, l’homme avare honnête. Sûr ?!

 

Mais non ! C’est laid… Affreusement laid même !

 

Pour en revenir à notre propos, que pouvons-nous retenir de l’exemple donné ? Quand quelqu’un est là, elle sait ce qu’elle doit faire, cette personne, ou plutôt elle sait ce qu’elle peut faire de bien, et elle le fait, pour ne pas avoir l’air, vous savez… Avare ! Ou même seulement pour ne pas avoir l’air de ne pas être généreuse, dans ce cas de figure-ci. Par contre, quand elle est seule, cette personne (un homme !), ben elle s’abstient. Elle préfère ses penchants « non donneurs »…  Et les films la réconfortent dans son idée que c’est une belle personne car honnête (elle est avare, elle est avare ! Mais mon exemple veut prouver autre chose, il ne prouve pas son avarice, qui en aurait nécessité d’autres, d’exemples). S’ils pouvaient par ailleurs rectifier ça, les films et les livres, ce serait vraiment sympa. Non ! Non ! Et re-non ! Les personnes avares et honnêtes sont bel et bien méprisables, même si dans les films on tend même à en faire des gens de hauts principes… Mon œil ! Des personnes de hauts principes ? Mon c.. !

 

Retour à nos moutons ! Il y a donc une différence entre comment être et… comment être vu ! La plupart des voleurs ne veulent pas qu’on sache que ce sont des voleurs, la plupart des avares non plus. Les profiteurs, les menteurs, tout ce beau monde tout en s’acceptant comme il est, dans l’ombre, ou vu par peu de gens, des étrangers de préférence, refuserait qu’on le voit ainsi, qu’on le sache partout ainsi. Et là est toute la différence…

 

Remarquez les ministres et les responsables voleurs et corrompus, on dirait qu’ils ne cherchent pas à ne pas être malhonnêtes, mais plutôt qu’ils cherchent à ne pas qu’on puisse prouver qu’ils le sont ! Et c’est ce déphasage entre ce qu’est la loi, ce qu’elle condamne, et la nécessité de preuve suffisante du crime, qui fait que la grande majorité des crimes sont commis. La loi interdit, mais des circonstances peuvent permettre de l’enfreindre sans être soumis à son jugement. Et ces conditions, les malhonnêtes ne les ratent pas, ils les sentent. Ils se trompent souvent, mais le plus souvent non ! Et si vous croyez que la plupart des crimes et des vols sont connus… C’est certes un autre sujet, qu’on pourra aborder une autre fois…

 

Ecrire à ce sujet ne servira donc à rien. Mais d’accord je le ferai. Quant à ceux qui veulent défendre leur avarice avec les proverbes à deux sous des avares, je vous réponds dès à présent : l’avarice, c’est laid… Et des amis qui ne s’entraident pas, c’est juste pour la compagnie, pour faire sembler de vivre et de connaître des gens. Ce n’est pas ça l’amitié ! Désolé…

 

Et puis non, je ne suis pas désolé. Vous êtes méprisables ! Et je sais que mes propos ne serviront à rien, mais… Cachez-vous ! Ha ! Ha ! Ha !

 

Honte à vous… Et vous le savez ! Si vous aviez une conscience active et sermonneuse peut-être que cet écrit aurait servi. Mais je sais ! Je sais ! Que ça ne sert à rien… A part à me faire rire !

 

Ha ! Ha ! Ha ! La honte…

 

Et à mon amie je dis, pour ce que ça vaut: Tu as un cœur en or ! Mais cela ne vaut pas un clou dans la société des hommes…

 

Pas grave !

 

Nouamane Rimeh (Nouamanerimeh@gmail.com)

 

P.S.: Qui se croit morveux, qu’il se mouche.

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