La Zaouïa Boutchichia de Madagh commémore la Nuit du Quarantième Jour du décès du Cheikh Sidi Jamal Eddine : fidélité à l’héritage et renouvellement du pacte

Dans une atmosphère spirituelle empreinte de solennité, la zaouïa mère Qadiria Boutchichia de Madagh a accueilli, samedi 20 septembre 2025, la Nuit du Quarantième Jour du décès du Cheikh Sidi Jamal Eddine, maître de la voie boutchichia. L’événement a rassemblé un large public de disciples, de responsables et de représentants de la tariqa, venus du Maroc et de l’étranger, ainsi que des intellectuels, chercheurs et diverses compétences, issus tant de la communauté marocaine d’Europe que de personnes d’origine européenne ayant choisi la voie soufie boutchichia comme chemin d’élévation spirituelle et de pureté dans les relations humaines.
Clôture des grands ouvrages et éclat du dhikr
La nuit a été marquée par la clôture de la récitation du Saint Coran, du Sahih de l’Imam al-Boukhari, du Shifa de Qadi ‘Iyad, des Dala’il al-Khayrat de l’Imam al-Jazouli ainsi que du Dhakhira al-Muhtaj en prières sur le Prophète, sans oublier les invocations et oraisons collectives. L’ensemble a illustré de manière vivante le message de la zaouïa : unir la science et le dhikr, former les cœurs à l’humilité et à la dévotion, loin des illusions et de l’orgueil de l’âme.
La présence du Cheikh Sidi Mouad : continuité et héritage
La présence du Cheikh Sidi Mouad, fils de Sidi Jamal Eddine, a constitué l’un des moments forts de cette nuit. Les disciples ont réaffirmé leur attachement à sa personne et renouvelé leur pacte avec lui, dans la continuité de la voie tracée par son défunt père et par son grand-père, le maître spirituel Sidi Hamza. Tous reconnaissent que Sidi Mouad n’est pas étranger à l’éducation spirituelle de la tariqa, mais qu’il en fut toujours un pilier, décrit par Sidi Hamza comme « le capitaine de la voie ». Préparé de longue date à porter le flambeau, il a assumé, durant toute la chefferie de son père, la gestion des affaires de la voie au Maroc avec patience, persévérance, abnégation et esprit de service. Ce parcours d’expérience et d’éducation le qualifie aujourd’hui à guider les disciples vers l’essence de l’éducation soufie : rechercher la Face de Dieu, se libérer de l’égoïsme et aspirer à une existence fondée sur la sérénité, l’amour et la miséricorde.
Une leçon de sérénité et de discipline
Cette Nuit du Quarantième Jour a offert un modèle vivant de sérénité et de discipline, baigné d’une atmosphère d’amour, de fraternité et de désintéressement. Elle s’inscrit dans la lignée des maîtres de la voie, montrant que l’éducation boutchichia ne se réduit pas aux oraisons, mais qu’elle constitue une véritable école de formation humaine, fondée sur la purification et la rectitude morale.
Rayonnement national et international
Au-delà de sa dimension spirituelle intérieure, la nuit a également reflété l’ouverture de la zaouïa sur son environnement national et international, grâce à la participation d’intellectuels, de scientifiques et de personnalités venues du Maroc et de l’étranger. Parmi eux figuraient aussi des Européens convertis à l’islam ou attirés par le soufisme marocain, qui ont trouvé dans la voie boutchichia un discours fédérateur, alliant la pureté du monothéisme à la générosité des relations humaines. Ils ont exprimé leur gratitude envers le Maroc, terre féconde en saints comme la terre fait germer l’herbe, et honorée par Dieu d’avoir à sa tête le Commandeur des Croyants, Sa Majesté le Roi Mohammed VI – que Dieu l’assiste –, qui a instauré une gouvernance religieuse fondée sur la sécurité, la sérénité, la modération et le dialogue entre peuples, religions et nations.
Un événement spirituel et national fédérateur
La Nuit du Quarantième Jour à Madagh a confirmé que la zaouïa Qadiria Boutchichia demeure une force vive du paysage spirituel et religieux marocain, fidèle à son message d’éducation et de purification, et renouvelant l’esprit de la communauté sous la conduite de son nouveau Cheikh, en harmonie avec les constantes religieuses et nationales du Royaume. L’événement s’est transformé en un message de fidélité et de renouveau, affirmant que le soufisme marocain authentique reste une source de sérénité et un réservoir de valeurs universelles, contribuant au renforcement de la paix et de la coexistence entre les peuples.